Josef Koudelka - La fabrique d'exils
22 février 2017 - 22 mai 2017 - Centre Pompidou, Paris
Etre un exilé oblige de repartir de zéro. C’est une chance qui m’était donnée.
Je savais que je n’avais pas besoin de grand chose pour vivre et photographier - juste de quoi manger et une bonne nuit de sommeil. J’ai appris à dormir partout, dans n’importe quelles circonstances. Ma règle était : “ Ne t’inquiète pas de savoir où tu vas dormir ; jusqu’à présent, tu as toujours dormi quelque part et tu dormiras à nouveau ce soir."
22 août 1968 : un bras s’avance dans l’image. La montre à son poignet indique l’heure. La veille, les chars de l’Armée rouge sont entrés dans Prague. Un rendez-vous a été fixé pour une manifestation de contestation. Mais il s’agit là d’un piège fomenté par Moscou. Le peuple de Prague est heureusement averti à temps. A l’heure dite la place est vide.
Dans les années 1970 et 1980, durant le printemps et l’été, Josef Koudelka parcourt les chemins d’Europe. Il n’a pas de domicile fixe, ne possède rien et ne s’attache pas. Le nomadisme permanent n’est plus seulement un sujet pour lui, il est devenu son mode de vie.
En 2016, le photographe a fait don au Centre Pompidou de la totalité des soixante quinze photographies de la série Exils. C'est la première exposition de Josef Koudelka, à Paris, depuis 29 ans.
Le parcours est complété par un extraordinaire ensemble d’autoportraits réalisés par Josef Koudelka au cours de ses voyages et jamais montrés jusqu’à présent.
Un livre accompagne cette exposition :