Les rencontres de la photographie - Arles, 2019
1 juillet 2019 - 22 septembre 2019 - Rencontres, Arles
Cette année les Rencontres d'Arles fêtent leur 50e édition ! Voici le parcours que je conseille dans un programme composé de 51 expositions regroupées en grands thèmes.
A la lisière
J'ai beaucoup aimé l'exposition « Datazone » de Philippe Chancel. Depuis 2005, celui-ci documente des zones choisies qui nous font voir la beauté dans le désastre. Philippe Chancel « va ou personne ne va ». Il nous montre le quotidien dans des lieux de transformation du monde, de la Corée du nord à Marseille.
Après tout la beauté du monde est aussi dans le spectacle de son désastre.
La scénographie dans l'église des Frères prêcheurs est très réussie.
Enfin, un livre accompagne l'exposition. Le texte de Michel Poivert est une fiction. Un voyageur dans le temps visite les lieux et écrit ce qu'il va arriver aux gens de son époque deux siècles avant.
L'exposition collective « Murs du pouvoir » aborde la thématique des murs qui, en Europe, nous séparent : les murs d’influence, les murs de ségrégation et les murs de migration.
Habiter
L'exposition « Jardins déployés » de Mario del Curto nous invite à réfléchir au développement d’une « humanité hors sol ». Une promenade à faire malgré l'ardeur des moustiques à l'ouverture...
L'exposition collective « Home sweet home » d'une trentaine d'artistes nous propose une histoire de la maison britannique : des portraits, le quotidien des habitants de 1970 à aujourd'hui.
Je n'ai pas eu le temps d'aller voir l'exposition « Bâtir à hauteur d'hommmes, Fernand Pouillon et l'Algérie» de Daphné Bengoa et Leo Fabrizo à l'Abbaye de Montmajour mais son sujet m'attirait.
Relecture
« Unretouched women » - Dans le milieu des années 1970, trois photographes américaines Eve Arnold, Abigail Heyman et Susan Meiselas nous proposent un regard original sur le corps des femmes : stripteaseuses, célébrités en coulisse, quotidien...
La rétrospective Helen Levitt nous montre les quartiers pauvres de New York depuis les années 1930 : graffitis, portraits et surtout enfants qui jouent dans les rues...
Son style est influencé par ses amitiés avec Walker Evans et Henri-Cartier Bresson. Les photos présentées sont des tirages originaux.
Evans était brillant, très brillant, mais Cartier était un génie !
Happy birthday
J'étais impatient de découvrir l'exposition « Hommage à Edward Weston (1886-1958) » telle qu'elle fut présentée en 1970. Un peu trop peut-être... Le corps nu de Charis Wilson, le poivron... sont bien là. Ils dialoguent avec les premières oeuvres de Lucien Clergue (1934-2014) « héritier » de Weston et co-fondateur des rencontres. Cette exposition est intéressante du point de vue historique. J'ai moins aimé sa scénographie.
J'ai trouvé très intéressante, l'exposition « Toute une histoire - Arles a 50 ans » à l'église des Trinitaires.
Mon corps est une arme
L'exposition « Les vivants, les morts et ceux qui sont en mer » d'Evangelia Kranioti présente plusieurs projets dont « Obscuro Barroco » sur les transgenres de Rio de Janeiro.
Pixy Liao, « Une relation expérimentale ».. met en scène sa relation avec son petit ami japonais...
La chute du mur de Berlin (« Corps impatients »), la fin du franquisme (« Movida »), la « vie » de Libuse Jarcovjakova...
Plateforme du visible
L'univers du casino à Macao et à Las Vegas par Christian Lutz...
Emergence
« Glace et Jade, le rituel du peigne. » Kurt Tong nous entraîne dans l'histoire de sa nounou. Une occasion de nous expliquer le rituel du peigne. Durant cette cérémonie, la jeune femme prenait un bain infusé de feuilles de mûrier tandis qu’une consoeur lui tressait les cheveux. Faisant voeu de chasteté, la jeune femme se libérait de ses obligations vis-à-vis de ses parents...
Pour les couleurs...
L'autre photographie
Les inventions du CNRS, les cartes postales...
Construire l'image
Grand Arles express
Des expositions dans le grand sud, comme celle de Harry Gruyaert à l'Hôtel des Arts (Toulon).