Lucien Clergue. Les premiers albums

14 Novembre 2015 - 15 Février 2016 - Grand Palais, Paris

Draga en robe à pois, Lucien Clergue, Grand Palais, 2015-2016
Lucien Clergue, Draga en robe à pois, Les Saintes-Maries-de-la-Mer, 1957 ; tirage moderne argentique ; 60 x 50 cm
© Atelier Lucien Clergue
Née de la Vague, Lucien Clergue, Grand Palais, 2015-2016
Lucien Clergue, Née de la vague, Camargue,1966, tirage moderne argentique ; 60 x 50 cm
© Atelier Lucien Clergue
La vague, Lucien Clergue, Grand Palais, 2015-2016
Lucien Clergue, La Vague, Camargue, 1971, tirage vintage ; 50 x 60 cm
© Atelier Lucien Clergue

La contemplation du corps de la femme doit être une réponse rassurante à l'angoisse du monde.

Lucien Clergue

J’espère me montrer digne des sujets que j’ai choisis : la tauromachie, le nu, le paysage, mes principales sources d’intérêt. Mon souhait est de parfaire le langage de l’image, ne pas l’inféoder à des textes ou des idées, mais lui laisser dire ce qu’elle veut. Ce qui est admirable dans ce processus c’est qu’on apprend tous les jours, ce qui permet de se mettre à l’ouvrage avec encore plus d’envie chaque jour.

Lucien Clergue lettre à Carole Naggar, 1981

Exposition organisée par la Réunion des Musées nationaux - Grand Palais et l’Atelier Lucien Clergue - Commissaires : François Hébel et Christian Lacroix.

Lucien Clergue (1934-2014) n’a pas vingt ans lorsque, en 1953, à la sortie d’une corrida à Arles, il présente ses premières photos à Pablo Picasso...

Ainsi commence l'histoire du photographe...

L'originalité de cette rétrospective tient beaucoup à la présentation de sept albums de planches-contacts, en fait des catalogues de tissus dont Lucien Clergue arrache les échantillons pour coller à leur place les contacts de ses négatifs.

Ces albums montrent, page après page, image par image, la progression du travail de Lucien Clergue, ses hésitations, ses intuitions, ses certitudes, ses avancées vers ce qui constituera la quintessence de son œuvre.

On y retrouve bien sur les thèmes classiques : les ruines, les cimetières, les saltimbanques, les charognes, Picasso, Cocteau, Saint-John Perse, les gitans, les « toros », les nus, le langage des sables... A noter une belle série graphique dans un noir et blanc très contrasté, réalisée dans les années 1960-1970 : les paysages de Camargue, le sable, l’eau, les herbes... Une grande fresque faite de cent quatre-vingt-dix-huit 40x60cm.

Au final, un bel hommage au créateur avec Jean-Maurice Rouquette et Michel Tournier des Rencontres photographiques d’Arles en 1969.