Saul Leiter
Martin Harrison. Early color.
Steidl, 2006
Un jour, je m'ennuyais. J'ai pris un rouleau de film couleur. J'ai photographié. Ensuite, j'ai reçu une petite boîte avec des dapositives, et ce que j'ai vu m'a plu. Je trouvais ça intéressant. J'ai toujours été attiré par la photographie couleur, même quand elle n'était pas à la mode.
Son travail de rue, plus personnel, n’a été redécouvert qu’à la fin des années 1990, grâce notamment à la Howard Greenberg Gallery (New York) et à Martin Harrison, auteur en 2006 du premier ouvrage de Saul Leiter, Early Color (Steidl). En 1948, il se tourne vers la couleur, et il alternera désormais entre les deux supports.
Max Kozloff. Early black and white.
Steidl, 2014
Je photographie dans mon quartier.
Je crois que des choses mystérieuses arrivent dans des endroits familiers.
Il n'est pas toujours nécessaire d'aller à l'autre bout du monde.
En 1947, après avoir visité l’exposition de Cartier-Bresson au MoMA, il décide de devenir photographe. Il se procure un Leica et flâne dans les rues de New York, qu’il photographie dans un premier temps en noir et blanc. En 1953, Steichen, alors conservateur en chef de la photographie au MoMA, sélectionne vingt-cinq de ses tirages noir et blanc pour l’exposition «Always the Young Stranger».
In my room.
Steidl, 2018
Des photos intimes en noir et blanc de femmes qu'il rencontrait dans son atelier de l'East Village à New York.
Martin Harrison. All about.
Textuel, 2018
J'espérais que le résultat ressemblerait à de la photographie plutôt qu'à de la photographie de mode.
Ce livre présente une sélection de photographies et de tableaux de l'oeuvre de Saul Leiter. Il a été créé pour accompagner l'exposition « Photographer : a Retrospective » au Bunkamura Museum à Tokyo en 2017..
Saul Leiter. Painted Nudes
Sylphe Editions, 2015
La peinture est glorieuse. J'aime la photographie, mais je ne suis pas certain que la photographie puisse faire ce que la peinture peut.
Ce livre présente une sélection de nus peints.
Early Color
à propos de Saul Leiter
1923 - 2013
Être inconnu m’a toujours paru une position confortable.
J’ai passé une grande partie de ma vie en étant ignoré. J’en étais très heureux. Etre ignoré est un grand privilège.
C’est ainsi que j’ai appris à voir ce que d’autres ne voient pas et à réagir à des situations différemment.
J'ai simplement regardé le monde, pas vraiment prêt à tout, mais en flânant.
Parfois je me réveille au milieu de la nuit et j'ouvre un livre de Matisse, Cézanne ou Sôtatsu...
Saul Leiter est un peintre et un photographe.
Il admirait les peintres Pierre Bonnard et Edouard Vuillard du mouvement nabi. Tout comme eux, il s'intéressait à l'art japonais et tout particulièrement au mouvement ukkiyo-e (1603 - 1868) un terme qui signifie « image du monde flottant ».
Sa rencontre avec le peintre expressionniste abstrait Richard Poucette-Dart en 1946, l'exposition d'Henri Cartier Bresson au MoMa de New York en 1947 le conduiront à la photographie.
Dans les années 50, il devient photographe de mode mais ce qui lui importe vraiment c'est d'arpenter les rues avec son Leica.
Au début des années 50, Saul Leiter va s'intéresser à la photo en couleur. Il utilise des films couleur périmés qui donneront une dominante particulière. Ses photographies sont alors proches de l'expressionisme abstrait.
Avec Helen Levitt, Ernst Haas, Diane Arbus ou encore son ami Robert Frank de la «New York School of Photography» il contribuera à l'entrée de la photo couleur dans le monde de l'art.
Je photographie dans mon quartier.
Je crois que des choses mystérieuses arrivent dans des endroits familiers.
Il n'est pas toujours nécessaire d'aller à l'autre bout du monde.
Il y a beaucoup de choses magnifiques autour de nous, et les gens ont tendance à ne pas le remarquer...
Saul Leiter photographiera beaucoup son quartier du Lower East Side à New York.
Je suis sensible à une certaine ambiguïté dans la photographie, ne pas être certain de ce que l'on voit.
Il nous offre des vues du métro aérien, des bus, des taxi... Des reflets, des vitres embuées, des parapluies... La pluie, la neige, tombée de la nuit.
Ses photographies innovent par les impressions qu'il saisit et ses cadrages fragmentaires.