Nicolas Comment
Nicolas Comment. T(ange)r.
Editions Filigranes, 2014.
Mais l’indolence charmeuse mène à la poésie. Les images sont des phrases. Et fi des modes. Pas complexé non plus par les « grands maîtres » il va ici ou là, et sans lourdeur y croise des êtres qui sont souvent des femmes, des corps de femme, des dos, quand les salons aussi sont comme des femmes, des dos, comme des amphores de femmes surprises à la toilette, quelquefois courtisanes, Aziyadé, qui vont lancinement en s’étant dénudées, négligemment comme si le subterfuge d’une pause ou du cliché donnait la possibilité de se montrer dans l’absolu de ce pour quoi elles savent avoir été conçues, lascives, prises dans les eaux d’un bain ou le liquide d’une atmosphère indifférente à tout sauf au cristal que lui dédie ce photographe feutré à la démarche de chat persan.
J’ai été plongé dans un bain érotique à Tanger, paradoxalement, là où les femmes sont voilées.
Nus et natures mortes. Le mythe de Tanger, envoûtant et érotique...
à propos de Nicolas Comment
1973 - ...
J’ai toujours fait de la guitare. Mais l’image m’accaparait.
Nicolas Comment documente sa vie en couleur. Des natures mortes, des paysages et surtout sa muse dont le corps nu se dévoile dans les chambres d'hôtels, les jardins... au gré de leurs voyages à Tanger, Paris, Barcelone... Une photographie « littéraire » dans la lignée de Bernard Plossu.