Louis Stettner - Ici ailleurs
15 juin 2016 - 12 septembre 2017 - Centre Pompidou, Paris
Quel type de potentiel voyiez-vous dans la photographie ? Un potentiel créatif ? Littéraire ? Ou documentaire ?
Un potentiel créatif. Le document ne m’intéressait pas. Je pensais qu’avec la photographie je pourrais réaliser quelque chose d’important, qui ait du sens pour les autres, d’aussi fondamental que la poésie, à égalité avec elle. Stieglitz s’est battu pour ça. Il a passé sa vie à obtenir la reconnaissance de la photographie, à démontrer qu’elle valait autant que les autres arts. J’en étais personnellement vraiment convaincu.
Louis, vous n’êtes pas seulement photographe mais aussi sculpteur, peintre ; vous dessinez également beaucoup. Qu’y a-t-il d’unique dans la photographie, pour vous ?
...Ce que je fais essentiellement, c’est de la poésie. J’épure pour donner du sens. J’ai toujours pensé que si on se donne des règles, comme celles du sonnet pour un poème, si on adopte un certain rythme, cela rend la photographie plus forte
Je m'intéresse à la qualité de l'air, de la neige, de la pluie...
La photographie, c'est ce qui se trouve devant moi.
Tout vit : les éléments, le temps qu'il fait, et, soleil ou intempéries, on ne le maîtrise pas.
Je m'intéresse à ce qu'offre la vie. Je travaille à partir de cette matière ; pour lui donner du contenu.
Louis Stettner est essentiellement un photographe de la ville.
Son style relève à la fois de la Street Photography et de la photographie humaniste française.
Cette rétrospective présente une centaine d'oeuvres dont les premières datent des années 1930.
Un livre accompagne l'exposition :